HAUTE CLÔTURE L’ÉCRIT DE L’ÉCRAN

Voilà donc la clôture de la Fashion Week de Paris, qui s’arrête sur un bilan bien pauvre où seules quelques maisons ont présenté de vraies robes de Haute Couture dans les règles de celle-ci ; je pense à Franck Sorbier et à Valentino. Les autres se contentent de quelques robes de prêt-à-porter pour bimbos, vivant à Dubaï en mal d’Europe, suffisamment larges pour leur séant et leur poitrine exagérément rebondie.

Que dire ! Probablement, rien de pertinent… rien d’intéressant…, car créé en marge de tout ce qui peut paraître symbolique est imperméable au génie. Essayez d’ouvrir des portes verrouillées, garnies de triple barreaux de la haute mouture, avec ses murs et ses clôtures surmontés de culs-de-bouteille pour faire croire que l’on ne peut pas les atteindre, est un sophisme. Ils sont endormis sur des cartons d’idées soigneusement entassés, cadenassés par une serrure monstrueusement fermée par de vieilles filles hermétiquement et boutonneuses, bien gardées par deux dragons de Tolède, comme une petite tour d’ivoire dans la nuit, la plus ténébreuse.

Quelques croquis dans l’enfer sur un trône splendide, une machine à coudre avec une bouche surmontée d’une moustache de serpent, comme si un aérolite serait tombé sur le chapeau du Marant et que celle-ci n’a même pas pu faire exploser son égo. Les lauriers de la mode, précurseurs de rêves qui jouent aux dominos sur les ruines qu’ils ont fabriqué, transformant la scène en bazar mobile, assis sur un pot de chambre, invitant des monstres botoxés dans les ateliers d’un brocanteur de la divinité des divinités : Vishnu.

Tous unis par une membrane de corbeau qui vole au-dessus d’un vieux message, « Schiap » le lion gâteux du premier rang livré aux médicaments qui jettent Homère dans les latrines. Ils sont comme ces entrepreneurs de maçonnerie écrasés par leur bâtisse, à demi-noyé par leur ombre et l’on peut apercevoir sur leur poitrine les caractères hébraïques suivants :  » la haute couture est morte ». Tous ces gorilles, écrivant le mot fatalité sur leur propre sort, pantins de bois et avortons qui osent se soulager au pied de l’Himalaya, et se font passer pour des anges, il faut l’écrire tout simplement, et plus ce sera fou, plus ce sera beau, car ils sont le contraire de la Couture, d’un ennui le plus profond de cet ennui du paresseux, qui attend toujours que le plaisir lui vienne comme par magie.

FM

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