ORNITHO-POESIE PAR VERONIQUE

Entre le dessin indien mandala et les croquis de Picasso de 1938, Véronique Soboul-Polchi impose un style tout à fait nouveau ; des oiseaux de paradis, moitié végétaux et moitié volatiles, comme Giuseppe Arcimboldo mais en noir et blanc. Véronique nous laisse la couleur à notre appréciation, déterminée par les substances chimiques de notre cerveau, qui peu à peu viennent apporter une vision extrasensorielle. Vingt quatre paires de chromosomes contre 23 usuellement, elle fait cohabiter l’inertie et le mouvement.

Comme un fœtus en mal de mouvement, voilà deux corps et deux natures comme une poésie ornithologique et fantomatique, en noir de chine et en papillé pour le symbole du dessin qui nourrit. Grâce à la plume de chine qui crisse et les traçant d’un geste plus « signe » que mouvement, vous avouerez que pour un oiseau quelle image !

Un trait au dynamisme fondamental, au geste élémentaire, exorcisant l’encre et criant de rage dans la puissance des esquisses, qui libère le corps en proie à l’inertie que l’esprit sans vergogne veut nous imposer, et que la raison nous force par nature au vacillement. Une exposition à ne pas manquer, à la boutique Philippe Model, Maison 19 rue Racine Paris 75006.

Anonymode

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